
Vivez une grossesse vegan sans risque avec des astuces simples à adopter. Être enceinte et végétalienne en pleine santé, c’est possible. Suivez notre guide pratique !
Si être vegan génère déjà quelques interrogations sceptiques, l’idée fait d’autant plus lever les sourcils dans le cas d’une femme enceinte. Pourtant, la règle est toujours la même: il suffit de s’y prendre correctement pour ne manquer de rien. Mais à quoi faut-il prêter attention pour une brioche au four et une maman en pleine santé?
Contrairement à certaines idées reçues, il est tout à fait possible de poursuivre une alimentation vegan durant une grossesse sans porter préjudice au bébé. De la même manière qu’une femme enceinte omnivore s’efforcera d’avoir un régime varié et sain, toute pratiquante du végétalisme s’assurera simplement d’avoir des assiettes bien équilibrées pour répondre à ses besoins et à ceux du foetus.
A vrai dire, il se pourrait même que le véganisme ait des effets bénéfiques si on en croit des recherches scientifiques. D’après l’étude de Carter, J.P., Furman, T. et Hutcheson, la toxémie gravidique serait moins fréquentes chez les femmes enceintes végétaliennes. Cette maladie propre à la grosses tend à générer de l’hypertension. Quant à la vivacité des bébés, ils ne présentent aucune différence en terme de poids et de taille à la naissance par rapport à leurs congénères. Une étude publiée dans le New England of Medicine souligne également que le lait maternel des jeunes mamans végétaliennes serait moins pollué de toxiques. Comme quoi, à chacune ses vertus.
Toute femme enceinte a des besoins plus accrus pour certaine catégories de nutriments aussi il est important d’être attentive à la composition des repas. Tout d’abord, les acides gras et principalement les oméga-3 sont essentiels au bon développement du foetus. Sans consommation de poisson, vous pouvez tout simplement vous rabattre sur les graines de lin, véritable mine d’oméga-3, mais aussi les noix et leur version en huile ou encore les graines de chanvre et les produits dérivés du soja.
Les besoins en protéines augmentent légèrement et seront couverts par une consommation de soja et ses dérivés, céréales complètes, seitan et légumineuses. Le calcium contribue lui principalement au squelette de l’enfant et les apports se font donc cruciaux à partir du troisième trimestre. Faites donc le plein d’amandes, de sésame, de haricots blancs, de chou frisé et de brocoli. En réalité, il est disponible dans une variété de végétaux même si en plus petite quantité que dans les produits laitiers. Idem pour le fer qui, même sans viande, se retrouve dans plein d’aliments comme les légumineuses, les légumes à feuilles…
Du côté de la vitamine D, c’est un graal qui fait défaut à 70% de la population. La raison est simple: c’est le soleil qui permet d’en produire la forme qui nous sert réellement et on ne s’expose pas assez. Des compléments peuvent être un bon coup de pouce si la météo n’est pas votre alliée. Enfin, n’oubliez pas l’acide folique en consommant des céréales complètes et des légumes à feuilles. Petit rappel: enceinte ou non, il est indispensable de se supplémenter en vitamine B12, la seule vitamine qu’on ne puisse trouver dans l’alimentation vegan.
Attention également aux crudités: même si manger cru est source de nombreux bienfaits, il est plus prudent de cuire ses légumes ou à défaut de les laver avec double vigilance pendant toute la grossesse face au risque de toxoplasmose. Et surtout, n’oubliez pas de bien vous hydrater avec de l’eau de source pour optimaliser les processus physiologiques! Quelles que soient les précautions et le mode d’alimentation, chaque grossesse est unique et peut amener des imprévus. Il appartiendra donc au médecin de décider si des compléments seront utiles ou non mais vous voilà déjà avec toutes les cartes essentielles pour une grossesse vegan en toute sérénité.